Une histoire atypique

Le Liban

Je viens d’une famille modeste : mon père est entrepreneur, nous sommes sept dans la famille et je suis le sixième. Enfant, j’ai été élevé par une tante aveugle qui me gardait à côté d’elle et qui m’a donné toute l’affection et la force pour me permettre d’avancer et de prendre conscience des plaisirs de la vie. Un jour mon père m’a dit : « tu es jeune, montre-moi ce que tu sais faire, comment peux-tu être productif ? ». À l’époque, j’étais seulement âgé de 10/11 ans. J’ai alors commencé à cultiver le jardin familial. J’ai commencé à travailler dur, je transportais ma récolte sur un âne et je la vendais sur la route.

La Belgique

À 16 ans, au début de la guerre, je suis parti du Liban pour devenir médecin. Quand je suis arrivé en Belgique, c’était très difficile. C’était la première fois que je quittais mon village libanais, la première fois de ma vie où je voyageais. Mes parents m’ont donné de l’argent et la force de me battre pour réussir. Je ne pouvais pas échouer, c’était une sorte d’engagement avec moi-même. J’ai toujours travaillé en parallèle de mes études et je n’ai aucune honte de l’assumer. Jour et nuit, je travaillais sans relâches, mais je devais à tout prix gagner ma vie. À 24 ans, j’ai dû me spécialiser : j’ai choisi la chirurgie plastique, j’étais passionné par l’architecture et l’innovation.

« Un simple rêve ne suffit pas, seul le travail compte »

Si on ne travaille pas, on ne va nulle part. Un simple rêve ne suffit pas. Ce qui compte, c’est à la fois le résultat et la manière d’aboutir à ce résultat par le respect, sans écraser autrui. SI on veut se distinguer des autres, il faut aller au-delà de ce qui existe déjà. La concurrence dans mon domaine est rude : ce qui nous distingue les uns des autres ? La qualité du travail et l’innovation.

Je suis passionné par le corps, j’ai tracé tous ses axes. D’ailleurs, je suis connu dans mon domaine pour être « l’homme des axes du corps ». Par essence, il faut savoir que le corps humain est asymétrique. C’est très rare de trouver un corps symétrique. Je suis convaincu que la beauté réside dans cette asymétrie. Il faut la respecter et mon travail consiste à la rendre belle et harmonieuse.

Une philosophie de vie ?   Authenticité et harmonie

La nature et le silence

À 60 ans, je prends désormais conscience que ce qui m’intéresse avant tout, c’est la nature. J’ai infiniment besoin de ma tranquillité, de ma concentration poussée au maximum pour aller au-delà de mes compétences. J’adore le silence, il me permet de décanter : c’est quelque chose de très important. C’est un moment qui m’offre l’occasion de faire le point sur ma journée. J’y trouve un certain équilibre.

Les voyages

Mes conférences m’ont fait voyager dans le monde entier : j’ai visité l’Amérique, l’Asie et le Moyen-Orient. Par exemple, l’Égypte est un pays que j’ai visité 7 fois. J’ai toujours été fasciné par l’authenticité, par les anciennes civilisations. En chirurgie plastique, c’est la même chose : je ne supporte pas la superficialité. Si je constate que ce qu’une patiente désire ne correspond ni à sa physionomie ni à son visage, je refuse de travailler avec elle. De même, il est essentiel de prendre en compte l’aspect psychologique de la patiente.

L’art pour inspiration éternelle

J’ai toujours gardé cette passion pour la mode, l’architecture et le design d’intérieur. L’art c’est comme un bouquet de fleurs, c’est un ensemble, une harmonie qui doit toujours être travaillée et pensée.

L’importance de l’héritage familial

Ma réussite dans mon métier est due principalement à l’équilibre que mon épouse m’a donné et à ses encouragements pour parvenir à me dépasser. J’ai trois enfants, deux fils et une fille. Un de mes garçons est en médecine et a choisi de se spécialiser également en chirurgie plastique. L’autre, étudie l’architecture : il est passionné par l’innovation. Ma fille est aussi étudiante en médecine.

Personnalité

Exigeant : Je suis quelqu’un d’exigeant. Mais selon moi, une personne exigeante avec les autres se doit de l’être en premier avec elle-même.

Généreux : Depuis mon plus jeune âge, je pense toujours aux autres avant de penser à moi. Dans le domaine médical, j’ai toujours beaucoup donné et partagé.

Obstiné : Je suis un passionné qui travaille trop. Je devrais peut-être songer à lâcher prise…

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